Sayuri Nakajima ~ Pour vous servir! U.C

FICHE DE NAKAJIMA SAYURI

❝ FICHE D'IDENTITE

Sayu-chan, Mère poule. Vous pouvez toujours lui en trouver un autre.

23 ans

Konoha

Juunin

B

Futon, Raiton et Kuchyose no Jutsu

« Si tu y crois, rien n'est impossible! »

❝ PHYSIQUE ET APPARENCE

Décrivez ici le physique de votre personnage. 7 lignes minimum.
Décrivez ici le physique de votre personnage. 7 lignes minimum.
Décrivez ici le physique de votre personnage. 7 lignes minimum.
Décrivez ici le physique de votre personnage. 7 lignes minimum.

❝ GOUTS ET CARACTÈRE

Loyale et protectrice: Dès que l'on gagne la confiance de Sayuri, vous pouvez être sûrs qu'elle sera toujours là pour vous venir en aide. Peu importe ce qui peut arriver, elle ne vous trahira jamais et, s'il le faut, elle emmènera votre secret jusque dans sa tombe. Elle est autant loyale envers son village qu'envers ses amis. Toutes ces personnes sont importantes à ses yeux et elle risquerait sa vie pour les protéger. Cependant, si vous osez la trahir, vous jouez avec les poignées de votre tombe. Sayuri ne pardonne pas facilement, surtout lorsqu'il s'agit d'une trahison. Lorsque la jeune femme tient à vous, elle fera tout pour vous protéger. Certains la surnomment même "la mère poule" dans le village à cause de son instinct trop protecteur.

Curieuse: Lorsque quelque chose ou quelqu'un l'intéresse ou l'intrigue, la jeune femme fera tout pour découvrir ce que c'est et en apprendre davantage. Sayuri a une grande soif de savoir: elle a envie de découvrir, de comprendre, d'apprendre et de remettre les choses en question. Ne soyez pas surpris de la voir le nez dans un bouquin, c'est tout à fait son genre, mais ne la traiter par de rat de bibliothèque, car elle risque de se venger sur vous un peu plus tard.

Franche: Sayuri n'a pas peur de dire ce qu'elle pense. Si une personne l'énerve, elle ne passe pas par quatre chemins pour le lui dire. Peut-être que plusieurs personnes la trouveront brusque ou trop honnête, mais elle est ainsi et on ne peut rien y faire. Cependant, certaines de ses remarques lui ont valu quelques gifles ce qui n'est pas très surprenant. La jeune femme n'est cependant pas très franche en ce qui concerne ses sentiments. Elle a tendance à nier ce qu'elle ressent.

Têtue: Dès que la jeune femme a une idée dans la tête, on ne peut pas le lui enlever. Même si elle doit attendre vingt ans avant de pouvoir la réaliser, elle le fera toujours. Sayuri est aussi pire qu'une mule, si ce n'est pas plus pire! De plus, elle défend fièrement ses opinions et cela à tendance à faire enrager certaines personnes lorsqu'ils osent faire un débat contre elle. Rares sont ceux qui sont capables de la faire changer d'avis. Je vous souhaite bonne chance pour y arriver!

Méfiante: Malheureusement, Sayuri ne fait pas confiance à n'importe qui. Aux premiers abords, elle peut paraître méfiante, distante ou même un peu froide que ce soit avec les ninjas des autres villages ou même avec les personnes de Konoha que la jeune femme ne connaît pas. Sauf qu'il faut apprendre à la connaître. Elle peut être souriante et enjouée, mais rares sont ceux qui la connaissent ainsi. Il faut que vous soyez vraiment proche d'elle pour qu'elle agisse ainsi avec vous.

Indépendante: Depuis sa tendre enfance, la shinobi a toujours été indépendante. C'était les autres qui dépendaient d'elle. Quelle que soit la situation dans laquelle est elle, Sayuri est capable de se débrouiller seule. Même si elle a besoin d'aide, elle n'osera jamais l'avouer - ah! l'orgueil! Elle a tendance à être solitaire depuis qu'elle a perdu ses parents. Bien sûr, depuis qu'elle est avec ses coéquipiers, elle est un peu moins solitaire même si elle aime bien s'isoler de temps à autre.

Perspicace: Sayuri est très perspicace. Elle est capable de comprendre quelque chose qui n'est pas explicite. Elle sait faire la différence entre la réalité et le rêve. De plus, il est facile de savoir si vous lui mentez ou non. Enfin, tout dépend de votre niveau d'acteur. Autrement dit, elle est capable d'apercevoir ce qui échappe à la plupart des gens. Certains disent qu'elle aurait été une bonne stratège, mais cela ne l'intéresse pas du tout.

❝ TON HISTOIRE

I - De l'amour à la trahison
Le sifflement de kunais fendant l'air à toute vitesse se faisait entendre lors d'un après-midi dans le village de Kohona. Des cris d'enfants brisaient le silence qui régnaient dans la cour de l'académie. Un quatuor de genins s'entraînaient sous l'oeil bienveillant du sensei d'un d'entre eux. Épuisée, Keiko se laissa tomber sur le dos, observant le ciel bleu sans nuage.

- Keiko ! Ne me dit pas que tu es déjà épuisée !
- Mais Ren... Je ne suis pas aussi endurante que vous trois, tu le sais très bien !

La jeune fille à la chevelure noire comme la nuit s'assoit, regardant ses trois compagnons. Une jeune fille a la longue chevelure de blé lui tendit la main, toute souriante. Son prénom était Ayame. Keiko, sans hésiter, prit la main d'Ayame en soupirant légèrement. Se relevant avec son aide, Keiko regardait autour d'elle, jusqu'à croiser le profond regard azur de Keisuke, la faisant rougir. Il s'approcha doucement d'elle et posa une main sur son front.

- Tu es toute rouge, Keiko. Tu es sûre que tu vas bien ?

La genin recula de quelques pas, plus rouge que jamais. Elle dit soudainement qu'elle avait quelque chose à faire et partit en courant sous le regard incrédule de ses compagnons et de son sensei. Ren donna un coup de coude dans les côtes de son jeune ami et lui murmura à l'oreille :

- Il faut croire que tu fais de l'effet à Keiko, hi hi !
- Ne dit pas n'importe quoi Ren ! Nous sommes seulement amis.
- Aller, ne fait pas cette tête Kei-kun. Ren ne fait que te taquiner, mais il est vrai que depuis quelques temps, Keiko-chan agis bizarrement avec toi.
- Ah ?

Keisuke pencha la tête sur le côté, observant son amie s'éloigner en courant. Il devait avouer que Keiko agissait étrangement depuis quelques temps, mais il ne s'en était jamais réellement préoccupé à vrai dire. Ayame les salua à son tour pour aller rejoindre Keiko, car elle se doutait bien qu'elle était partie à cause de l'embarras que Keisuke lui avait fait.

Alors que les garçons allèrent manger avec leur sensei, Ayame était assise sur le toit de la maison des Fujiwara avec Keiko. Elles observaient le ciel depuis un bon moment déjà, respectant le silence qui régnait entre eux deux. C'est alors que la blondinette osa briser le silence.

- Nee... Keiko, tu aimes Kei-kun n'est-ce pas ?
- Est-ce que ça se voit tant que ça ?

Pour toute réponse, Ayame se contenta de hocher la tête, un doux sourire sur son visage angélique. Keiko baissa les yeux, observant les passants qui passaient dans la rue. Durant un bon moment, elles parlèrent des garçons qu'elles avaient fréquenté à l'académie, se rappelant de beaux souvenirs.

Les années passèrent et la complicité des filles ne cessaient d'augmenter. Elles avaient toutes deux réussi les examens pour devenir chûnin à l'âge de 15-16 ans. Ce fut également la même chose pour Ren et Keisuke. Tous les quatre passaient toujours la plupart du temps ensembles. Soit ils s'entraînaient, soit ils partaient en mission, soit ils passaient tout simplement du bon temps ensemble en allant manger au restaurant par exemple. Cependant, toute cette fabuleuse amitié commençait à se séparer petit à petit...

Un beau jour, lorsqu'ils avaient environ 18-19 ans, Keisuke avait demandé à Ayame de venir le rejoindre près de la porte du village seulement en soirée. Dès que l'heure fut arrivée, elle arriva au point de rendez-vous là où le jeune homme l'attendait déjà. Ils marchèrent un bon moment, parlant de tout et de rien. Soudain, Keisuke emmena Ayame près d'un banc pour qu'ils puissent s'asseoir. Il paraissait si sérieux qu'elle se demandait ce qui se passait. Tapis dans l'ombre loin d'eux, Keiko les espionnait en silence.

- Ayame... dit-il en passant une main sur sa nuque, un peu nerveux. Tu sais, on se connaît depuis que nous sommes petits et... hum... comment te le dire... Je t'aime. Voilà, c'est dit. Je suis amoureux de toi depuis un bon moment et ce soir, je voulais te l'avouer.
- Keisuke... Je dois t'avouer que moi aussi je t'aime, mais...
- Mais quoi ?
- Je ne peux pas... Je ne peux pas faire ça à Keiko. C'est ma meilleure amie, je ne veux pas lui briser le coeur.
- Pense un peu à toi Ayame. Laisse ton coeur te guider cette fois-ci...

Keisuke posa délicatement sa main sur la joue rosée de celle qu'il aimait et rapprocha doucement son visage du sien. Leurs lèvres se frôlèrent et ils s'embrassèrent tendrement. Au loin, Keiko serra les poings. Elle n'en croyait pas ses yeux. Sa meilleure amie l'avait trahi et jamais, au grand jamais, elle ne lui pardonnerait...

Durant trois longues années, Keiko fit de son mieux pour faire comme si elle était heureuse pour le jeune couple, cependant ce ne fut pas facile. Sauf que le jour où elle appris que Ayame était tombée enceinte, la kunoichi le prit très mal. Elle se jura qu'elle les ferait souffrir pour le mal qu'ils lui avaient fait. Durant huit longues années, Keiko s'entraîna pour devenir plus forte, plus puissante afin d'assouvir sa vengeance. La haine l'aveuglait au point de la faire devenir presque folle. Elle se disait que, depuis le début, ils n'avaient jamais été ses amis. Qu'ils la manipulaient. Les ténèbres envahissaient son coeur de plus en plus, jusqu'au jour où tout éclatera. Elle n'était plus qu'une bombe à retardement...

De leur union, Keisuke et Ayame eurent une petite fille aux yeux azurs tout comme son père. Ils prénommèrent leur enfant Sayuri Elle grandit dans le bonheur d'une famille aimante et chaleureuse. Elle était appréciée par tous ceux qui la voyaient. Il fallait dire qu'elle était sage, souriante et mignonne à croquer. Le jour même de son cinquième anniversaire, on aurait presque dit que tous ce bonheur, cette joie, s'envolèrent en éclat. C'était une longue nuit pour la famille Nakajima...

La fillette dormait paisiblement dans son lit, enroulée dans ses couvertures. Son père était assis dans le jardin avec l'un de ses élèves, Saito Kamiyama, alors que sa mère leur préparait du thé. Ayame alla les rejoindre, s'assoyant près de son mari. Cependant, tous deux avant un étrange pressentiment. Comme si quelque chose de grave allait arriver. C'était effectivement le cas. Keiko était entrée dans la chambre de Sayuri, un kunai à la main. La kunoichi s’apprêtait à la transpercer quand elle évita de justesse un shuriken qui vint se planter dans le mur. Keisuke, Ayame et Saito se trouvait dans la chambre. Le jeune chûnin tenait la petite fille de son sensei dans ses bras. Saito, sous l'ordre de son sensei, parti hors de la maison avec Sayuri qui s'était réveillée entre-temps. Il devait à tout prit prévenir le Hokage. Pendant ce temps, un combat s'engagea dans la maison. Keiko fut vite projetée à l'extérieur. Sauf que, contre toute attente, une silhouette familière apparut, rattrapa Keiko au passage. Cette silhouette appartenait à Ren. Malgré que Ren taquinait Keisuke en ce qui concernait Keiko, il avait toujours été amoureux de cette dernière et ça, seul son meilleur ami le savait. Son amour pour elle lui fit prendre une décision : l'aider à ce venger. Les kunais se frappaient. Keiko et Ren faisaient tout pour les attirer à l'extérieur du village, ce qui fut plutôt facile. Lorsqu'ils furent à l'extérieur, ils s'attaquèrent sans relâche. Les ninjas se trouvant près de l'entrée du village voulurent intervenir pour aider leur deux compagnons, mais les parents de Sayuri leur avaient formellement interdit d'intervenir. Cependant, Keisuke ne réussit pas à esquiver à temps un kunai qui avait été empoisonné par Ren. Celui-ci riait aux éclats.

- Bientôt, Keisuke, le poison atteindra ton coeur et ce sera terminé !

Cependant, étant trop concentré à rire de l'erreur de son ancien meilleur ami, il ne vit pas le shuriken géant qui lui coupa la tête. Keiko, Ayame et Keisuke tournèrent la tête vers le jeune homme qui venait d'arriver. L'élève de Keisuke était venu à leur secours. Aussitôt, Ayame demanda à Saito d'emmener son mari à l'hôpital, mais il était déjà trop tard. Le poison avait atteint le coeur du père de la fillette qui était derrière Saito. Elle s'approcha doucement de son père qui venait de s'écrouler au sol.

- Pa... pa ? Papa ?

Sayuri s'agenouilla près de son père, le secouant doucement. Elle continuait de l'appeler, pensant qu'il ne faisait que dormir. Keiko en profita pour attaquer la petite fille sans défense. Cependant, Ayame se précipita sur elle et servit de bouclier humain à sa fille, bloquant les trois kunais lancés par sa meilleure amie. Rapidement, la mère de Sayuri glissa un pendentif autour du cou de sa fille et partie en courant sur Keiko. Toutes deux se transpercèrent. L'une au coeur, l'autre au ventre. Elles s'écroulèrent l'une à côté de l'autre. Une larme coula le long de la joue de la kunoichi blonde et dit dans un dernier soupire :

- Pardonne... moi... Sayuri... Je ne pourrais pas... te voir grandir... Pardonne... nous...
- Ma... man ?

Saito s'approcha de la fillette et la prit dans ses bras, lui annonçant clairement qu'ils étaient partis dans l'autre monde. Des larmes se mirent à perler ses joues humides. Elle disait qu'elle ne voulait pas être seule, que ses parents ne pouvaient pas être morts, que s'était de sa faute si ses parents étaient morts, car ils la protégeaient.

Le jour des funérailles, tout le village y était, car Keisuke et Ayame étaient connus pour leur générosité, leur aptitude au combat. Personne n'aurait pensé qu'ils seraient morts de cette façon. Peut-être parce qu'ils affrontaient leurs meilleurs amis et cela les avaient un peu affaiblis ? Personne ne le saura...

II - Une enfance solitaire
Malgré qu'elle avait été recueillie par ses voisins qui ne pouvait avoir d'enfants, Sayuri restait seule, s'occupant de ses affaires à elle. Elle essayait souvent d'imiter les adultes dans leurs habitudes. Ce qu'elle aimait le plus souvent faire, c'était de s'entraîner. Répéter les mouvements de son père adoptif l'amusait grandement. Cela lui permettait d'apprendre les signes de base qu'il lui fit apprendre par coeur. Bien rapidement, elle alla à l'académie ninja. Même si ses parents étaient morts, Sayuri faisait de son mieux rester la petite fille joviale qu'elle était. Elle taquinait une fille timide de sa classe en toute amitié ou elle s'amusait a imité le professeur.

Sauf qu'un beau jour, lors de la récréation, un garçon eut le malheur de dire que les filles étaient faibles, qu'ils n'avaient pas besoin d'elles comme shinobi. Il disait cela, car l'une d'entre elle qui faisait partie de leur classe n'avait pas de confiance en elle et, à cause de cela, elle se sentait faible. Sayuri était dans les parages lorsqu'il dit cette phrase. Tout se passa si vite qu'aucun de ses amis, ni lui n'avaient pu réagir. Comme une bête sauvage, elle avait sauté sur le garçon, le plaquant au sol et se mit à le frapper.

- Les femmes ne sont pas faibles ! Elles sont fortes ! Ce sont elles qui portent les enfants, qui souffrent qu'en ils viennent au monde ! Certaines d'entre elles s'entraînent à tous les jours pour pouvoir être à la hauteur ! Baka ! Baka ! Baka !

Les autres élèves avaient beau essayé de la retenir, elle réussissait toujours à se libérer pour le frapper encore et encore. Le nez du pauvre garçon saignait et on se doutait qu'il allait certainement avoir un oeil au beur noir le lendemain. Heureusement pour lui, leur professeur arriva et attrapa Sayuri pour l'éloigner de lui. La colère, mais également la tristesse se lisait dans le regard noir qu'elle lançait au garçon qui se relevait avec l'aide de ses amis. La jeune fille avait dit tous ses mots en pensant à sa mère. Une longue discussion avec son sensei eut lieu. Des questions par-ci, des soupirs par-là. Étant donné que c'était la première fois qu'elle faisait quelque chose de déplacé, il ne fit rien, mais il l'avertit que la prochaine fois, il préviendrait ses parents. En entendant le mot "parents", Sayuri s'énerva de nouveau et cria :

- JE N'AI PLUS DE PARENTS !

Tous ceux qui étaient aux alentours se retournèrent vers elle. Certains baissèrent la tête, d'autres déviaient le regard. Le silence régnait dans la cour. Même son professeur n'osait plus dire un mot. La brune partit en courant, les larmes aux yeux. Une amie essaya de la rattraper, mais leur sensei secoua négativement la tête, signe qu'ils devaient la laisser seule.

Durant tout l'après-midi, elle sécha les cours, frappant sur tout ce qu'elle trouvait. Cependant, lorsqu'elle vint pour frapper sur un mur, quelqu'un lui attrapa le bras et la fit tourner sur elle-même. L'enfant tomba nez à nez avec Saito, l'un des élèves de son défunt père.

- Tient, tient, mais qui voilà ! Ça fait longtemps !
- Moui...
- Ça n'a pas l'air d'aller. Explique-moi tout.

Sayuri raconta en bref tout ce qui c'était passé et fit la moue. Saito rit un peu, lui ébouriffant les cheveux.

- Tu lui as mis une bonne raclé à ce que je vois, mais tu ne devrais pas te laisser emporter par ta colère. Aller, vient, je te ramène chez toi.
- Je n'ai plus de chez moi...
- Sayuri... dit-il en s'accroupissant devant elle, les mains sur ses épaules. Ces personnes t'ont gentiment accueillie chez eux. Je sais que c'est dur pour toi, mais essaie de t'y habituer. D'accord ?

La jeune fille hocha la tête et rentra à la maison, accompagnée du jeune Jônin. Depuis ce jour, elle fit de son mieux pour se calmer lorsqu'on parlait en mal des filles même si cela ne l'empêchait pas de lancer des regards noirs ou de serrer les poings. Elle essaya également de faire de son mieux pour se rapprocher de ses parents adoptifs. Cependant, ce qu'ils lui dirent un jour la toucha grandement. « Nous ne pourrons jamais remplacer tes véritables parents, Sayuri, mais sache que tu seras toujours la bienvenue ici, car tu es l'enfant que nous avons toujours rêvé d'avoir et jamais tu ne nous décevras, quelques soient tes décisions. »

III - Une équipe de choc
Le moment tant attendu arriva finalement. Tous les élèves de sa classe devinrent des genins. Le grand jour était arrivé. Celui où leur sensei allait leur annoncer enfin qui ferait équipe avec qui. Pour ça part, Sayuri s'en fichait un peu. Après tout, elle apprendrait à connaître ses coéquipiers. Perdue dans ses pensées, elle observait à l'extérieur alors que les autres étaient tous excités. Le professeur entra, tout le monde vint s'asseoir, attendant patiemment. Le professeur s'amusa cependant à les faire patienter, puis il commença enfin à nommer les équipes. Certains élèves poussaient des cris de joie, d'autres des soupirs de découragement. Quand vient le tour de nommer l'équipe 5, Sayuri observait le professeur qui lui sourit.

- Les membres de l'équipe cinq sont Sayuri Nakajima, Ryu Hashimoto et Ayumi Kimura. Votre sensei sera Saito Kamiyama.

Un sourire illumina le visage de la jeune fille. Elle serait avec Saito ? Elle était tout simplement heureuse. Lorsqu'il eut terminé, Ryu et Ayumi rejoignirent Sayuri qui était restée assise à sa place. La plupart des élèves venaient de quitter la pièce pour suivre leur nouveau sensei. Seule leur équipe était toujours là jusqu'à ce qu'un jeune homme entre par la fenêtre

- Salut les jeunes ! Si Sayuri est là, c'est que vous devez être mon équipe. Suivez-moi.

Aussitôt dit, il sauta en bas de la fenêtre par où il était entré. Sans hésiter, la brune en fit de même suivit de près par ses compagnons. Tous les quatre se dirigèrent vers le quartier des habitations où ils sautèrent sur le toit d'une maison qui devait certainement être la maison de leur sensei. À la demande de leur Saito, ils durent se présenter.

- Moi c'est Ryu ! Mais on m'appelle le Dragon, car j'ai l'affinité katon et que mon prénom signifie ça, dit-il en faisant un clin d'oeil à Sayuri.
- Dis plutôt que tu es un vrai dragueur !
- J'avoue que j'aime ce qui est beau, comme toi ma jolie.

Sayuri soupirait de découragement alors que Saito riait aux éclats en se disant que ça allait plutôt être comique de les voir ses deux là lorsqu'ils seront plus vieux.

- Je ne savais pas que tu avais autant de succès avec les garçons, Sayuri !
- Ne riez pas Sensei !

Reprenant son sérieux, leur sensei demanda à Ayumi de se présenter.

- Et bien... Je me nomme Ayumi. J'ai pas de surnom particulier comme Ryu, mais j'admire beaucoup Sayuri !
- Hein ?! Moi ? Mais je n'ai rien de particulier...
- Mais si ! Tu as trop la classe !
- Ah ? dit-elle en penchant la tête sur le côté. Bon, à mon tour alors... Je m'appelle Sayuri, je suis orpheline comme tout le monde le sait. Ryu s'amuse à me draguer et j'ai une fan dans mon équipe. Voilà.

Tous se mirent à rire de bon coeur. Sayuri croisa le regard de Saito qui lui sourit. À son tour, il se présenta et la jeune fille avait l'impression que sa jeune amie allait tomber sous le charme de leur sensei. Il était vrai qu'il était plutôt beau, mais ce qu'elle appréciait le plus chez lui, c'était le fait qu'il était honnête. Elle leva les yeux vers le ciel teinté de rose et d'orange, signe que le soleil commençait à se coucher.

Ils rentrèrent chez eux après que Saito leur aie donné rendez-vous demain matin sur le terrain d'entraînement. Allongée dans son lit et fixant le plafond, la jeune genin se dit que demain, ce sera un nouveau jour...

De jour en jour, une complicité grandissait entre les trois jeunes gens. Ils passaient beaucoup de leur temps ensemble. Soit qu'ils s'entraînaient, soit qu'ils allaient manger quelques fois au restaurant accompagné de leur sensei. C'était une équipe très soudée et chacun prenait soin des autres. Ryu s'amusait à draguer les deux jeunes filles, alors que Sayuri frappait celui-ci quand il allait trop loin. Ils accomplirent de nombreuses missions tous les trois. Saito les gâtait de temps à autre, mais il restait tout de même sévère lors des entraînements, ce qui les fit énormément progresser. Au départ, Sayuri ne maîtrisait que l'élément du vent, Futon, sauf qu'elle avait une soif d'apprendre d'autres éléments que Saito lui fit en quelque sorte un cadeau à ses quinze ans...

IV - Un entraînement intensif
Les années passèrent et les enfants devinrent des adolescents déterminés. Ils avaient tous des rêves différents. Certains voyaient en grand, d'autres préféraient être réalistes. Le rêve de Sayuri avait toujours été celui de ses parents. Ils souhaitaient que la paix règne enfin sur les Cinq Grandes Nations et ils le partagèrent avec leur enfant. Certains la trouvaient ridicule, d'autres la soutenaient, mais au fond d'elle-même, elle savait que ce rêve ne se réaliserait pas en un claquement de doigts.

Sayuri se rappellera toujours l'année de ses quinze ans. Ryu lui avait offert un ninjato qu'il avait lui même acheter. Il était tout fier de le lui offrir que cela faisait rire la jeune fille. Ayumi, quant à elle, ne lui avait rien acheter. À vrai dire, sa mère était gravement malade et elle garda son argent de poche pour acheter des médicaments à sa mère et ça, la jeune fille le comprenait. Quant à son sensei, il lui proposa de lui apprendre à maîtriser une deuxième affinité. C'est avec joie qu'elle avait accepté !

Cependant, au départ, c'était plutôt compliqué. L'entraînement était dur, difficile et épuisant. Heureusement pour elle, Ryu prenait soin d'elle et préparait des bentos pour elle à tous les jours. Il était peut-être un dragueur, mais il était tout de même un bon cuisinier. Il n'était pas rare que Sayuri se blesse lors des entraînements. Il fallait dire que le raiton n'était pas facile pour elle a maîtriser. Sauf qu'après trois ans, elle réussit à maîtriser très bien quelques techniques. Avait-elle suivit l'entraînement avec son sensei ou avec un autre Jônin ? Par chance, Saito maîtrisait l'affinité raiton. Malgré qu'il n'était pas très doux dans l'entraînement, la brune avait grandement progressé. Bon, Sayuri avait toujours appris rapidement et ces exercices n'avaient pas fait exception.

V - Le royaume du Enten
Toute cette histoire se passa il y a quelques années à peine, lorsqu'elle n'avait que 17 ans. C'était un jour banal comme tous les autres. Son réveille venait de sonner comme à l'habitude depuis un an déjà. Habituellement, c'était sa mère adoptive qui la réveillait, mais ayant déménagée dans une maison seule à l'âge de 16 ans, elle s'était procurée un réveille matin. Sayuri s'était assise sur son lit, s'étirant longuement. Ses cheveux étaient en bataille et on pouvait voir que la journée d'hier avait été plutôt longue. S'assoyant sur le bord de son lit, elle vint pour poser le pied sur le plancher, mais il n'y avait que du vide en dessous d'elle. Croyant être en train de rêver, l'adolescente se frotta les yeux. Cependant, petit à petit elle remarque qu'elle était dans une sorte de savane. Sauf que sa contemplation fut vite remplacée par la vue du sol qui se rapprochait à toute vitesse. Son coeur se mit à battre plus vite, la panique s'empara d'elle. Elle eut l'impression que c'était la fin. Des images de la mort de ses parents s'imposèrent à elle comme une gifle.

*Non ! Je ne peux pas mourir ici ! Pas après que mes parents se soient sacrifiés pour me sauver !*

Sayuri tenta le tout pour le tout. Elle fit une rafale de vent pour essayer de ralentit sa chute. Sauf qu'elle ne put éviter l'animal qui passa là au même moment. La jeune fille atterrit directement sur le dos de ce qui semblait être un félin. Un peu sonnée par sa chute, elle eut un peu de mal à remettre ses idées en place.

- Faut croire que je t'ai attrapé de justesse ma belle !

Une voix rauque la fit sortir de ses rêveries. Son regard azur observa l'animal dont le pelage brun contrastait avec sa crinière chocolaté. Attendez... Une crinière ?

- Un lion ?!

Ce fut seulement le rire de l'animal qui lui répondit. Bien rapidement, deux autres lions se joignirent à eux. L'un d'eux avait le pelage d'un blanc immaculé alors que l'autre était aussi sombre que la nuit et ce fut celui-ci qui prit la parole :

- Je vois que tu as récupéré l'humaine ! Aller ! Ramenons-la auprès de Raionzuka.

La jeune fille n'y comprenait plus rien. Mais où diable avait-elle atterrit ? Il y a à peine quelques minutes, elle était encore dans sa chambre en train de se réveiller et là, elle se retrouvait en pleine savane accompagnée de trois lions qui devaient certainement être aussi grand qu'un éléphant, voir un peu plus petit, mais tout de même ! Les lions prirent aussitôt de la vitesse. Au loin, on pouvait apercevoir un immense rocher se dessiner à l'horizon. Malgré les multiples questions qui trottaient dans sa tête, elle se sentait plutôt bien avec ces félins. La kunoichi ferma les yeux, laissant le vent caresser sa peau et soulever sa chevelure de blé. Lorsqu'elle les rouvrit, elle se trouvait déjà au pied du rocher où de nombreux lions se promenaient. Tous les regardèrent. Certains avec mépris, d'autres avec bienveillance. Sayuri se demandait de plus en plus ce qu'ils allaient faire d'elle. Le trio continuait d'avancer jusqu'à entrer dans la grotte qui était richement décorée. En plein centre se trouvait un trône où autre lion y était assis. Sauf qu'il semblait plus grand, plus fort et portait une couronne dorée sur la tête.

- Nous avons ramené l'humaine Majesté.
- Très bien ! dit le souverain en se penchant vers Sayuri. Mais c'est qu'elle ressemble à sa mère cette petite !
- De un, je ne suis pas petite. De deux, comment connaissez-vous ma mère ?
- Ah.. Je vois qu'elle ne t'a pas parlé de nous. Ayame-san était la shinobi avec qui nous avions fait un contrat. Elle pouvait nous invoquer. Malheureusement, elle est morte avant de ne réaliser son rêve le plus cher : celui de la paix dans le monde. J'avais accepté de faire un contrat avec ta mère, car elle avait un coeur et un rêve nobles tout comme les fiers lions que nous sommes...
- Excusez-moi de vous interrompre, mais... Quel est le rapport avec moi ?

Le souverain des lions observa longuement la jeune fille comme s'il réfléchissait. Longuement. Son regard d'or se plongea dans celui du bleu azur de Sayuri. Elle était sérieuse, attendant patiemment que le roi lui répond, ce qu'il fit peu de temps après.

- Quel est le rapport avec toi ? Mais n'est-ce pas évident ?!
- Hein ?
- Tout comme ta mère, tu as ce même rêve. Il faut dire que ton père aussi avait le même rêve, sauf qu'il n'était pas aussi déterminé que ta très chère mère. L'un de mes espions t'a observée depuis ton enfance. Il t'a surveillée durant toute ta croissance, ma chère enfant.
- Et qui est-il ?
- Tu es en ce moment-même assise sur son dos.

La kunoichi baissa la tête sur la crinière chocolatée. Doucement, elle descendit de son dos, manquant de tomber. Sauf qu'elle se rattrapa de justesse sur la patte velue qui était juste à côté d'elle. Lentement, mais sûrement, elle s'éloigna pour pouvoir observer l'animal au complet. Un sourire ironique apparut sur le visage de celui-ci. Alors qu'elle fixait le lion dans les yeux, le souverain reprit la parole.

- Nous voulions savoir si tu voulais faire un contrat avec nous, les fiers lions du Enten. Mais avant, nous avons une question à te poser avant pour savoir si ton coeur est réellement noble.

La blondinette se retourna vers le trône, les bras croisés sous sa poitrine, attendant patiemment la question. Quel genre de question allait-il lui poser ? Au fond d'elle-même, elle espérait seulement qu'elle n'allait pas trop être compliquée.

- Qui de nous prendrais-tu comme animal de compagnie ?
- Vous plaisantez là. Ce n'est pas réellement la question ? dit-elle en haussant un sourcil. Voyant qu'il ne disait rien, elle soupira. Aucun, franchement ! Si je fais un contrat avec vous tous, ce n'est pas pour avoir un animal de compagnie, mais pour avoir des amis et des compagnons de combat, non ?

À ce moment-là, on aurait dit que le roi sautait de joie. À vrai dire, il se promenait plus en se dandinant de joie dans la grotte. Sa queue balayait l'air et manqua à deux doigts de la frapper.

- Tout comme ta mère ! Tu as réussi le teste mon enfant ! Aller, signe ce parchemin. Rinka !

Une lionne plutôt âgée fit son entrée dans la grotte, un parchemin sur le dos. En s'assoyant de côté, le parchemin s'ouvrit juste devant les yeux de Sayuri. Tout en suivant les indications de l'aînée, elle écoutait les anecdotes ennuyantes que lui racontait sa majesté le roi. Après avoir signé avec son propre sang, le parchemin se referma.

- Aller, je vais te ramener chez toi maintenant. N'hésite en aucun cas à nous invoquer s'il y a un problème.

En deux temps trois mouvements, la kunoichi se retrouvait chez elle, dans sa chambre. Heureuse d'être de retour chez elle, elle s'étira. Puis, elle alla ouvrir les yeux. Cependant, alors qu'elle pensait qu'il faisait jour, il était déjà tard dans la nuit. Il fallait croire que le temps passe plus rapidement ici que dans le royaume de Enten.

- HEIN ?! Ce n'est pas vrai !